A la une aujourd’hui : Guerre russo-ukrainienne : l’Allemagne en plein dilemme (IRIS, Jacques-Pierre Gougeon)
Dans quelle mesure le réarmement annoncé de l’Allemagne à l’occasion de la guerre en Ukraine constitue-t-il un bouleversement ?
La guerre en Ukraine a mis fin à un tabou qui caractérisait depuis la fin de la Seconde guerre mondiale la culture politique et militaire allemande : l’acceptation et la mise en œuvre de la dimension militaire de la politique extérieure. Certes, celle-ci a parfois été assumée, difficilement, comme en 1999 lors de l’engagement dans la guerre au Kosovo, mais jusqu’ici toujours avec mauvaise conscience et des débats virulents, en référence au passé nazi. A l’époque, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, accusé d’être un va- t’en-guerre, avait dû se justifier en proclamant « plus jamais Auschwitz, plus jamais de génocide, plus jamais de fascisme », ce qui n’avait pas empêché qu’il soit agressé physiquement, tant la polémique était violente. En officialisant la livraison par l’Allemagne d’armes létales à un pays en guerre, l’Ukraine, et en annonçant lors de la séance extraordinaire du parlement fédéral le 27 février 2022 que son gouvernement créait un fonds spécial de 100 milliards d’euros destiné à équiper l’armée fédérale dont le budget « classique » continuera à augmenter pour atteindre les 2% du PIB, critère retenu par l’OTAN (l’Allemagne n’est qu’à 1,5% actuellement), Olaf Scholz marque une rupture importante pour l’identité allemande et la perception que l’Allemagne a d’elle-même en Europe et dans le monde. Cette mutation peut également ouvrir une perspective sur la voie d’une construction d’une vraie Europe de la défense.
https://www.iris-france.org/165645-guerre-russo-ukrainienne-lallemagne-en-plein-dilemme/
Pour aller plus loin :
L’armée allemande face à la réunification. Témoignage du général Roudeillac (Revue Conflits, Marie-Danielle Demélas)
Au premier jour de l’attaque de l’Ukraine par l’armée russe, le général Alfons Mais, chef d’état-major de l’armée de terre allemande, a reconnu que ses troupes ne pourraient pas répondre à un conflit. Comment un tel aveu peut-il venir de la première puissance économique de l’Europe ? Il est vrai que son armée n’a que trente ans. Le témoignage de l’ancien attaché de Défense à Bonn retrace l’histoire militaire de la réunification.
En juin 1989, le général Daniel Roudeillac prend ses fonctions d’attaché de Défense à Bonn et il n’a pas la moindre idée du coup de théâtre qui se prépare. Parachutiste des troupes de marine, il a commencé sa carrière sous-lieutenant au 3e RPIMa. Il a été chef de section lors de l’opération de Bizerte, en juillet 1961 — la première des OPEX de l’armée française[1] et, vingt ans plus tard, il a commandé le même régiment qui, cette fois, intervenait au Liban, puis au Tchad[2].
Si certains services disposent d’informations sur l’état critique de l’URSS, celles-ci n’ont pas été communiquées aux attachés de Défense et le général s’attend à régler des questions routinières dans le confort dont bénéficient les missions en Allemagne depuis quarante ans. Or, les problèmes les plus graves et les plus inattendus vont se poser.
https://www.revueconflits.com/general-daniel-roudeillac-armee-allemagne/
ALLEMAGNE. DEPENSES RECORD EN MATIERE DE DEFENSE, MAIS TOUJOURS INSUFFISANTES SELON L’OTAN (Euractiv, Sarah Lawton)
Berlin a soumis un budget annuel record de 53,03 milliards d’euros à l’OTAN, soit une augmentation de 3,2 % par rapport à l’année précédente (51,4 milliards), selon l’Agence de presse allemande (dpa).
Cependant, ce chiffre représente 1,57 % du PIB du pays, et donc bien en dessous de l’objectif de 2 % fixé par l’OTAN, et un récent rapport du Spiegel détaillant les documents internes de planification militaire montre que la Bundeswehr est « constamment sous-financée ».
Le montant que l’Allemagne dépense pour sa défense est un sujet populaire ces dernières années. Critique courante parmi les anciens dirigeants américains, l’ancien président Donald Trump se plaignait fréquemment du fait que Berlin n’atteignait pas l’objectif de l’OTAN, affirmant que les Allemands « profitaient » des États-Unis d’Amérique.
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Une augmentation du format de l’aviation de combat française paraît inéluctable (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Dans le cadre de la réforme des armées conduite en 2008, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a dû réduire le format de son aviation de combat, fermer une quinzaine de bases aériennes [dont celles de Dijon, Cambrai, Colmar, Reims, etc] et supprimer 18’500 postes. Cela s’est traduit par la dissolution de plusieurs escadrons, alors dotés d’avions dont la fin de vie opérationnelle était proche [comme pour le Mirage F1, par exemple… ou encore certains Mirage 2000].
En outre, au nom du principe de « stricte suffisance » de la dissuasion nucléaire, et à la faveur de l’entrée en service progressive du Rafale B, les Forces aériennes stratégiques [FAS] ne comptent plus que deux unités dotées du missile ASMP-A [Air-Sol Moyenne Portée Améliorée], après la dissolution des escadrons 1/4 « Dauphiné » et 3/4 « Limousin ». La réforme de 2008 était censée adapter le format des forces françaises au contexte international de l’époque, tout en générant de substantielles économies [ce qui ne s’est pas produit….].
Entretien avec l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine (Revue Conflits, propos recueillis par Jean-Baptiste Noé et Mériadec Raffray)
Au pas de charge, le patron de la marine nationale a ouvert les chantiers qui doivent rendre notre flotte prête au retour de la guerre navale. Une guerre connectée, contre des adversaires de même taille, qui pourrait être violente, explique-t-il à Conflits.
Propos recueillis par Jean-Baptiste Noé et Mériadec Raffray
Dans votre discours de septembre 2020 aux nouvelles recrues de l’École navale, vous avez eu ces mots qui ont surpris par leur franchise : « Aujourd’hui, vous entrez dans une marine qui va probablement connaître le feu à la mer, vous devez vous y préparer ! » Ce feu à la mer que vous évoquez, comment l’imaginez-vous ? Une bataille navale classique type Midway ou Malouines, ou bien autre chose ?
Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé. Nous assistons à un réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans. Les chiffres sont colossaux, en nombre d’unités comme en puissance de feu. On pointe souvent la Chine, mais le phénomène est global. Les taux de croissance des marines méditerranéennes sont effarants. L’Italie aligne deux porte-avions, la Turquie aussi, avec des drones à défaut de chasseurs F35 américains. Depuis 2016, les sous-marins algériens mettent en œuvre des missiles russes de croisière naval. La mer ressemble à une banlieue où les gens auraient brutalement troqué leurs matraques et Tasers contre des kalachnikovs pour régler leurs différends.
https://www.revueconflits.com/entretien-avec-lamiral-pierre-vandier-chef-detat-major-de-la-marine/
“Féminines” : exposition photos à l’hôpital Bégin (Défense)
Jusqu’au 31 mars, l’hôpital Bégin devient aussi lieu d’exposition en accueillant “Feminines”. Une série de portraits photos de femmes militaires signée du sergent Constance N., photographe du Sirpa Terre.
“Milieu historiquement masculin, l’Armée a toujours intégré des femmes dans ses rangs. Destinées à soutenir, approvisionner ou effectuer les premiers secours, celles-ci sont devenues récemment des combattantes. J’ai choisi le titre « Féminines » car c’est comme cela que l’on nous appelle aujourd’hui. Autrefois appelées les PFAT (personnels féminins de l’armée de Terre), nous avons toujours eu le droit à un surnom. On parle aujourd’hui d’une « chef de section féminine » ou bien encore d’une « chambre de féminines ».
https://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/feminines-exposition-photos-a-l-hopital-begin
Corée du Sud: quelle politique étrangère pour le conservateur Yoon Suk-yeol? (RFI, de correspondant à Séoul)
À Séoul, un nouveau président vient d’être élu, il s’agit du conservateur Yoon Suk-yeol. C’est un tournant politique dans le pays, car cela met fin à cinq ans de gouvernance du Parti démocrate, mais surtout cela pourrait avoir des conséquences durables sur les relations entre la Corée du Sud et les autres pays de la région.Il y a tout juste un an, Yoon Suk-yeol était encore procureur général, un poste très important en Corée du Sud. Et c’est en usant de son pouvoir qu’il est devenu un opposant au gouvernement, ce qui l’a rendu évidemment populaire au sein de l’électorat du Parti conservateur (PPP) dont il a remporté la primaire.Le nouveau dirigeant de la dixième économie mondiale a été comparé, ici, à Donald Trump, notamment pour ses déclarations durant la campagne et son caractère imprévisible. Yoon Suk-yeol a tenu des propos xénophobes ou sexistes sur les « Africains », les étrangers, les Chinois, les féministes ou même les femmes de manière générale. En revanche, il se différencie de l’ex-président américain sur de nombreux aspects comme sa réputation d’incorruptible ou sa faiblesse dans l’art oratoire.
L’Afrique se pose en arbitre entre la Russie et l’Ukraine (Mondafrique, Francis Sahel)
Mettant à profit la forte abstention des pays africains lors de l’adoption de la résolution condamnation l’intervention militaire russe en Ukraine, la présidence sénégalaise de l’Union africaine se pose en médiateur entre la Russie et l’Ukraine. Un pari risqué pour Macky SallPeu important le résultat, la démarche a déjà produit son impact : en prenant l’initiative de téléphoner le mercredi 9 mars au président russe Vladimir Poutine, son homologue sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine a créé la surprise d’une médiation africaine totalement inattendue dans la crise entre la Russie et l’Ukraine.
Percée diplomatique de Poutine
Avec seize autres pays africains, le Sénégal, pourtant réputé être un fidèle allié de la France, s’est abstenu le 9 amers de condamner l’invasion russe de l’Ukraine devant l’Assemblée générale des Nations unies. A bien regarder le vote des Etats africains, il n’y a pas que les alliés historiques de Moscou en Afrique (Algérie, Angola, le Congo-Brazzaville) qui se sont abstenus. Signe de l’évolution du retour de la Russie en Afrique, d’autres Etats du continent comme l’Ouganda, la Tanzanie et même l‘Afrique du Sud ont fait le choix de l’abstention. Et ce n’est pas tout : 21 pays autres du continent parmi lesquels de nombreux pays francophones tels que le Cameroun, le Togo et le Mali ont choisi de jouer aux abonnés absents en refusant délibérément de prendre part au vote.
https://mondafrique.com/lafrique-se-pose-en-arbitre-entre-la-russie-et-lukraine/
Le Moyen-Orient et la guerre en Ukraine : une prudence diplomatique quasi-unanime (Les clés du Moyen-Orient, Emile Bouvier)
Le 28 février 2022, l’annonce fait grand bruit : le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu invoque la Convention de Montreux de 1936 et déclare que les détroits du Bosphore et des Dardanelles sont désormais interdits d’accès aux bâtiments de guerre [1], répondant aux injonctions - sinon aux implorations - de l’Ukraine [2], alors attaquée par les forces armées russes, dont une composante navale déployée en mer Noire.
La décision turque, qui empêche ainsi la flotte russe déployée dans l’espace pontique de bénéficier de renforts en provenance de Méditerranée orientale, où se trouvent de nombreux bâtiments mouillant au large de la Syrie dans les ports de Tartous et Lattaquié, se distingue par sa singularité dans la région : depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 22 février 2022, et alors que les Etats occidentaux s’y affichent résolument hostiles, les voix des chancelleries moyen-orientales, elles, ne se font guère entendre.
En effet, au-delà de la Syrie qui a affirmé son soutien total à la Russie et du Gouvernement d’union nationale libyen qui a quant à lui dénoncé avec verve cette agression contre l’Ukraine, les autres pays de la région ont préféré des termes protocolaires convenus, à l’instar de l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani qui a appelé les deux belligérants à « exercer de la retenue » et à « résoudre cette crise au plus vite » [3].
Le quantique: nouvelle guerre froide technologique (Le portail de l’IE, Louise Rowehy)
Si la conquête spatiale a été l’une des guerres technologiques les plus marquantes de l’Histoire contemporaine, redessinant les rapports de force entre les États-Unis et l’URSS sur l'échiquier mondial, elle n’est pourtant pas la plus cruciale. En témoigne la course à la suprématie quantique, décrite par la ministre des Armées Florence Parly, comme « la mère de toutes les batailles technologiques ». Et pour cause, le vaste spectre d’applications de cette future technologie de rupture en fait un enjeu de puissance stratégique pour qui saura la maîtriser. Ainsi, après la folie des grandeurs des années 50 à 70, le futur sera celui de l’infiniment petit.
Quantique : de quoi parle-t-on ?
La physique quantique est un corpus théorique qui étudie les interactions des particules élémentaires et des atomes. À cette échelle nanométrique, les lois de la physique newtonienne, dite classique, cessent d’être applicables et seules les règles quantiques prévalent.
https://portail-ie.fr/analysis/4006/le-quantique-nouvelle-guerre-froide-technologique
LE VASTE PROJET DU « DOLLAR NUMÉRIQUE » EST LANCÉ (Economie matin, Olivier Sancerre)
C'est la première étape qui aboutira, peut-être, à la création du « dollar numérique » : Joe Biden a signé un décret visant à lancer les travaux autour de ce vaste projet qui pourrait redessiner la finance mondiale.
L'administration Biden va lancer les travaux de réflexion autour du développement d'une potentielle monnaie numérique de banque centrale (« central bank digital currency », CBDC). Le président américain a signé un décret dans ce sens, ce qui pourrait provoquer des changements profonds dans la finance internationale : le dollar fiduciaire demeure la monnaie de référence, et le dollar numérique a le potentiel de prendre sa place. Le projet vise à la création d'une devise dématérialisée qui permettrait de payer sans passer par les banques, comme c'est le cas pour tous les paiements dématérialisés.
Stabilité financière internationale
Cela implique une réflexion profonde sur la nature même de ce dollar numérique. Et notamment sur les dangers qu'une telle devise implique : risques pour les consommateurs et pour les entreprises, pour la stabilité financière des États et de la finance internationale, pour le blanchiment d'argent… Le décret de Joe Biden cherche surtout à identifier ces problèmes et trouver des solutions, une condition sine qua non avant d'aller plus loin. Le gouvernement américain veut travailler avec les entreprises sur ce chantier, ce d'autant que ces mêmes entreprises n'ont pas attendu pour créer leurs propres cryptomonnaies.
http://www.economiematin.fr/news-le-vaste-projet-du-dollar-numerique-est-lance
Transport stratégique : une nouvelle étude prospective en attendant 2030-2040 5home fob ? Nathan Gain)
Régulièrement pointées par les parlementaires, les lacunes françaises en matière de transport stratégique feront l’objet d’une nouvelle étude lancée par le ministère des Armées. Son objectif : recenser les alternatives à l’externalisation privilégiée jusqu’à maintenant et en vérifier l’adéquation avec des scénarios militaires crédibles.
Des alternatives à horizon 2030-2040
« Les opérations récentes et le contexte sécuritaire actuel ont confirmé le besoin impérieux pour les Armées de capacités de transport stratégique », souligne le ministère des Armées, qui reconnaît « la faiblesse des capacités patrimoniales dans ce domaine ». De fait, la montée en puissance de l’A400M et de l’A330 MRTT Phénix « ne saurait combler totalement cette fragilité », tout particulièrement en matière de transport hors gabarit.
Faute de mieux, la France continue d’externaliser « une partie conséquente de ses acheminements », un choix synonyme d’ « abandon de souveraineté ». Elle dépend depuis longtemps des avions An-124 du contrat SALIS de l’OTAN, dispositif qui s’est à nouveau montré déterminant ces dernières semaines pour accélérer la projection de véhicules de l’armée de Terre en Roumanie dans le cadre de la mission Aigle. Et qui pourrait à nouveau s’avérer incontournable pour la réarticulation de l’opération Barkhane.
Microsoft : Il y a une grave pénurie de femmes dans le domaine de la cybersécurité (ZDnet, Owen Hughes)
Selon Microsoft, il est essentiel d'encourager davantage de femmes à s'orienter vers des carrières dans le domaine de la cybersécurité afin de pourvoir certains des 2,5 millions d'emplois vacants dans le monde et de remédier à la pénurie mondiale de compétences technologiques.
Vasu Jakkal, vice-président de Microsoft chargé de la sécurité, de la conformité, de l'identité et de la gestion, a déclaré que le secteur de la cybersécurité avait désespérément besoin de femmes et de personnes "aux origines plus diverses" pour faire face à l'évolution du paysage des menaces et soulager les équipes informatiques surchargées.
En comblant l'écart entre les sexes dans le domaine de la cybersécurité, où le manque de représentation féminine alimente l'inégalité des salaires et le manque de soutien aux femmes, les organisations peuvent rapidement combler les lacunes en matière de compétences organisationnelles et diversifier la réflexion opérationnelle, ce qui apporte ses propres avantages en matière d'innovation et de rentabilité, a déclaré Vasu Jakka
Piraterie : La force navale européenne Atalanta n’est plus autorisée à intervenir dans les eaux somaliennes (OPEX 360, Laurent Lagneau)
En décembre 2020, le Conseil de l’Union européenne décida de prolonger à nouveau, pour deux ans de plus, le mandat de la force navale Atalanta, mise sur pied douze ans plus tôt afin de mettre un terme aux actes de pirateries commis contre les navires commerciaux naviguant au large de la Somalie, sous le couvert d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Mieux encore : ce mandat avait été étendu à d’autres tâches, comme la lutte contre le trafic d’armes et de produits stupéfiants ou encore la surveillance des activités illégales en mer. « Avec ce mandat, l’opération Atalanta contribuera à la mise en œuvre de l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Somalie et soutiendra la lutte menée contre Al-Chabab [ou Shebab, organisation liée à al-Qaïda] et ses sources de financement », avait-il alors été expliqué. »
Discours de madame Florence Parly aux personnels de la base de Toulon ( Défense, salle de presse)
……
Au cœur des grands défis maritimes de notre siècle, il y a d’abord la liberté de navigation ; un principe cardinal du droit international que la France est attachée à promouvoir et à faire respecter, notamment en Méditerranée orientale, en mer de Chine ou dans le Golfe arabo-persique, avec les Européens. Assurer la liberté de navigation, c’est aussi assurer le fonctionnement de nos économies :
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90% des marchandises sont transportées par voie maritime.
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30% des approvisionnements énergétiques de l’Europe transitent par le détroit d’Ormuz. Dans le contexte actuel, je pense que je n’ai pas besoin d’insister davantage sur la nécessité d’assurer la sécurité des voies maritimes et la liberté, dans les faits, par les actes et pas seulement dans les traités internationaux.
Au cœur des grands défis maritimes de notre siècle, il y a aussi la protection de notre environnement, de nos ressources et de notre territoire. La France est la deuxième puissance maritime mondiale, avec 11 millions de km2 de zone économique exclusive, de la Méditerranée à l’océan Pacifique. Nous devons être vigilants face aux tensions qui émergent autour de l’exploitation des ressources maritimes.
Enfin, un des nouveaux terrains des rapports de forces du XXIe siècle se trouve sous les mers : dans les fonds marins, nous devons à ce titre nous préparer à agir, à nous défendre, le cas échéant à prendre l’initiative, ou du moins, à répliquer. C’est pourquoi j’ai doté le ministère des Armées d’une stratégie de maîtrise des fonds marins, pour répondre à trois impératifs de notre défense :
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Assurer la liberté d’action de nos forces,
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Assurer la protection des installations stratégiques sous-marines, notamment des câbles sous-marins par lesquels transitent 99% de nos communications et d’internet,
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Assurer la protection de nos intérêts militaires et industriels.
Décret du 12 mars 2022 portant attribution de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045340498
Décret n° 2022-336 du 10 mars 2022 relatif aux usages et aux conditions de réutilisation des eaux usées traitées
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045331735
Décret n° 2022-343 du 10 mars 2022 instituant une indemnité pour l'encadrement des séjours de cohésion du service national universel
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045339261
Arrêté du 8 mars 2022 portant création d'un service à compétence nationale dénommé « Ecole pratique des métiers de la diplomatie »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045340503
Décret du 9 mars 2022 portant dissolution d'une association
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045327167
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