A la Une aujourd’hui : L’Europe : changer ou périr. Entretien avec Nicole Gnesotto (Pierre Verluise, Nicole Gnesotto)
Nicole Gnesotto est Professeure émérite du CNAM, où elle a créé la chaire « Union européenne », et vice-présidente de l’Institut Jacques-Delors. Spécialiste des questions européennes et de défense, elle a occupé diverses fonctions au ministère des Affaires étrangères, à l’Union européenne et à l’Ifri. Elle a été la première femme à présider l’IHEDN. Pierre Verluise, docteur en Géopolitique, fondateur du Diploweb.com. Il vient de produire une Masterclass géopolitique « Quels sont les fondamentaux de la puissance ? », disponible sur la plateforme Udemy.
Pour faire de l’Union européenne une puissance, quelles sont les fausses pistes ? Comment penser et mettre en œuvre la puissance efficacement ? Cela a-t-il encore du sens de faire l’éloge de la souveraineté européenne ? Comment penser la souveraineté technologique de l’UE ? Nicole Gnesotto qui vient de publier « L’Europe : changer ou périr », préface de Jacques Delors, coll. Essais, éd. Tallandier répond avec beaucoup de maîtrise et de franchise aux questions de Pierre Verluise pour Diploweb.com.
Pierre Verluise : (P. V.) : Le titre de votre ouvrage a le mérite de la clarté et de la franchise : « L’Europe, changer ou périr ». Vous vous interrogez dans la troisième partie de votre ouvrage sur l’Europe en puissance, en commençant par ce que vous appelez « les fausses pistes ». Quelles sont-elles ?
Nicole Gnesotto (N. G. ) : Pourquoi ce titre ? Parce que l’Union européenne continue de vivre sur des modèles qui ont été imaginés et mis en œuvre à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et que ce monde est désormais totalement révolu. Si l’on veut que l’Europe soit efficace et puissante dans la mondialisation des années 2020, il faut changer en effet de logiciels et non pas s’agripper à ceux qui ont été mis en place il y a plus de soixante-dix ans.
Le format originel de l’Europe communautaire, celle qui naquit au sortir de la Seconde Guerre mondiale, était en effet parfaitement adapté au monde des années cinquante et à la Guerre froide qui s’installait : l’Europe détruite était forcément dépendante des États-Unis pour sa défense et de la création d’un marché ouvert et concurrentiel pour retrouver de la croissance. Le modèle atlantique fondait donc la sécurité de l’Europe, le modèle libéral assurait a prospérité. Et tout cela a formidablement fonctionné pendant toute la Guerre froide, soit près de quarante ans. La sécurité et la croissance étaient là et avec elles le soutien massif des citoyens européens.
https://www.diploweb.com/L-Europe-changer-ou-perir-Entretien-avec-Nicole-Gnesotto.html
Pour aller plus loin :
L’Europe de la défense, enjeu de la présidence française de l’UE
(Le portail de l’IE, Club Défense de l'AEGE)
Le pacte AUKUS et le basculement opéré ces dernières années vers l’Asie du Sud-Est ont achevé de montrer à l’Union européenne, et en particulier à la France, que “l’Europe n’est plus qu’un théâtre secondaire pour les États-Unis” selon les propos du sociologue Ivo Hristov. L’enjeu sensible d’une défense commune est une des priorités de la présidence française de l’UE.
Etat de lieux de la coopération européenne
Avec des besoins et des capacités disparates, la coopération européenne dans le domaine de la défense avance en dent de scie. Il existe une multitude d'initiatives: Politique de Sécurité et de Défense Commune (2009), Coopération Structurée permanente (2017), Initiative Européenne d’intervention (2018) ou encore le Fonds Européen de Défense (2021). L’UE a des capacités à faire valoir dans le domaine de l’armement, les projets Tigre, A400M, MUSIS-CSO ou encore ATHENA-FIDUS sont des bons exemples de succès. Il existe en outre d’autres chantiers prometteurs tels que le MGCS, le SCAF, l’Eurodrone ou BLOS.
Mais malgré une volonté d’avancer dans le même sens, il y a une absence de réelle ambition de mutualiser le commandement et les capacités au sein de l’UE. C’est d’ailleurs ce qui ressort de l’analyse sémantique de l’article 24 du Traité de l’Union Européenne : « La compétence de l’Union en matière de politique étrangère et de sécurité commune couvre tous les domaines de la politique étrangère ainsi que l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union, y compris la définition progressive d’une politique de défense commune qui peut conduire à une défense commune. ». Il y a une distinction entre la politique de défense commune, via les initiatives précédemment mentionnées, et la défense commune, une sorte « d’Europe fédérale de la défense ». Avec non plus une mosaïque d’armées européennes, mais des régiments européens intégrés dans une chaîne de commandement unique.
https://portail-ie.fr/analysis/3087/leurope-de-la-defense-enjeu-de-la-presidence-francaise-de-lue
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Un effort de 20 à 30 Mds€ est nécessaire pour se préparer à la haute intensité selon un rapport parlementaire (HOME FOB, Nathan Gain)
Entre 20 à 30 Mds€ sur la prochaine loi de programmation militaire, c’est l’enveloppe complémentaire requise pour préparer les armées françaises à un éventuel conflit de haute intensité, estiment les députés Jean-Louis Thiériot (LR) et Patricia Mirallès (LREM), co-auteurs d’un récent rapport d’information sur le sujet.
La « fin d’un certain confort opératif »
L’ordre international en place depuis 1945 est désormais « contesté par des puissances révolutionnistes insatisfaites d’un système qui lui confère des garanties de sécurité ou de développement jugées insuffisantes et des normes philosophico-politiques jugées décadentes », rappelle Patricia Mirallès. L’évolution est significative pour la France, dont l’outil de défense est tourné depuis 30 ans vers le maintien de la paix et la lutte anti-terroriste.
Un rapport plaide pour un sursaut capacitaire de la Marine nationale afin de faire face aux défis en Méditerranée (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Disputes territoriales alimentées par les convoitises de ses ressources, notamment d’hydrocarbures, durcissement des politiques d’affirmation de puissance, qui va de pair avec un réarmement significatif de certains pays riverains, instabilité dû à la situation en Libye et des conflits gelés [comme au Sahara occidental], risque de terrorisme maritime, instrumentalisation des flux migratoires dans le cadre d’une stratégie dite de « guerre hybride », trafics de drogue et d’armes, remise en cause du droit international, questions environnementales… « La zone Méditerranée sera le défi des prochaines années tant les facteurs de crise qui s’y conjuguent sont nombreux », avait affirmé le président Macron, en juillet 2020. Et, sur ce point, il est difficile de lui donner tort.
Seulement, pour faire face à de telles menaces, les forces françaises souffrent de déficits capacitaire qu’il devient urgent de combler, même si le renouvellement de certains moyens a déjà été engagé à la faveur de l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM]. C’est en tout cas l’appel lancé par les députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer, dans un rapport qu’ils viennent de publier au nom de la commission de la Défense nationale.
L'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur lance ses inscriptions pour ses sessions nationales (Lignes de défense, Philippe Chapleau)
En septembre 2022, l’Institut accueillera de nouvelles promotions pour ses trois sessions nationales : 34e session nationale "Sécurité et Justice", 26e session nationale "Protection des entreprises et intelligence économique" et 10e session nationale "Management stratégique de la crise".
Les sessions nationales sont des formations dispensées de septembre à juin, à raison de 4 à 5 jours par mois. Les auditeurs et auditrices des promotions 2022-2023 sont sélectionnés parmi des profils très divers tels que des élus, des hauts fonctionnaires, des représentants des forces de sécurité, des personnes issues de professions libérales, d’entreprises privées et de syndicats ou encore des universitaires et des personnes provenant d’institutions étrangères.
La Stratégie de Poutine : Échec et mat en Ukraine (Les crises, traduit de Consortium News, Scott Ritter)
En décembre dernier, la Russie a envoyé aux États-Unis et à l’OTAN deux projets de traité exposant ses exigences en matière de garanties de sécurité liées à la position de l’OTAN en Europe orientale. Ces exigences ont été formulées dans un climat de tension alimenté à la fois par un renforcement militaire russe à la frontière de l’Ukraine et par l’hystérie des États-Unis et de l’OTAN face à ce qu’ils considèrent comme une incursion militaire russe imminente en Ukraine. Les réponses écrites qui sont arrivées le 22 janvier n’ont – comme prévu – abordé aucune des préoccupations de la Russie, y compris la ligne rouge de l’expansion continue de l’OTAN. Au contraire, les États-Unis et l’OTAN ont énuméré des voies alternatives à l’engagement diplomatique, notamment le contrôle des armements et la limitation des exercices militaires, et ils présentent maintenant la crise actuelle comme une question de choix entre accepter la voie diplomatique qu’ils ont imposée et la guerre.
La Russie, cependant, est bien trop avertie pour se laisser enfermer dans un tel guêpier. Dans les semaines et les mois à venir, c’est la Russie qui dictera l’issue de cette crise – et ce sera une victoire russe éclatante.
https://www.les-crises.fr/la-strategie-de-poutine-echec-et-mat-en-ukraine/
Face à l’émiettement du monde. Entretien avec Jean-Marie Guéhenno (Revue Conflits, par JEAN-BAPTISTE NOÉ)
Avec la mondialisation, le monde devait être plus uni, plus pacifique, plus coopératif. Les promesses des années 2000 se sont évaporées et ce premier XXIe siècle témoigne au contraire d’un émiettement. En Afrique, en Europe, en Asie, dans les domaines politiques et économiques, la mondialisation cohabite avec un délitement. Entretien avec Jean-Marie Guéhenno pour analyser les rouages de ces vingt années.
Jean-Marie Guéhenno est ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA. Il fut Secrétaire général adjoint des Nations Unies auprès de Kofi Annan ; il enseigne aujourd’hui à l’université de Columbia. Entretien réalisé par Jean-Baptiste Noé.
À partir de quel événement ou série d’événements le monde est-il passé d’une ère où la démocratie triomphait après la chute de l’URSS à celle d’un émiettement du monde que vous décrivez dans votre ouvrage ?
Les guerres de l’ex-Yougoslavie ont été la première manifestation de l’émiettement du monde. Avec la disparition du monde bipolaire, la Yougoslavie perdait son originalité de pays non aligné et n’intéressait plus: le champ était libre pour des entrepreneurs politiques qui allaient exploiter les dynamiques identitaires de l’ethno-nationalisme. La deuxième vague a touché des dictatures de pays en développement auxquels la fin de la guerre froide faisait perdre le soutien de leurs parrains : penser à la Somalie ou au Zaïre devenu République démocratique du Congo. La troisième vague touche les pays riches qui se croyaient à l’abri de cet émiettement, et elle est révélatrice d’une crise que nous n’avons pas vu venir, enivrés que nous étions par le triomphalisme de l’immédiat après-guerre froide. Nous n’avons pas compris que l’effondrement du système soviétique remettait en cause ce qui structurait la vie politique des démocraties, un clivage entre conservateurs et réformateurs qui donnait sens et cohérence au débat politique, parce que conservateurs et réformateurs s’accordaient sur le rôle central de l’État dans la conduite des sociétés. Cette remise en cause reflétait à la fois une méfiance à l’égard de toute bureaucratie qui allait bien au-delà des apparatchiks soviétiques, et le fait objectif de la globalisation – elle- même rendue possible par la disparition du rideau de fer-, qui accroissait les interdépendances, et réduisait les marges de manœuvre des États, et donc l’impact des politiques nationales. Les « partis de gouvernement », qui s’affrontaient sur des programmes avec l’ambition de présenter une vision d’ensemble de la société, ont été touchés de plein fouet par cette évolution, les électeurs étant de plus en plus sceptiques sur l’idée même de programme.
https://www.revueconflits.com/face-a-lemiettement-du-monde-entretien-avec-jean-marie-guehenno/
Zelenski à Munich: ni apaisement, ni guerre? ( Télos,Florent Parmentier)
À l’occasion de la conférence de la sécurité de Munich, grand rendez-vous annuel pour discuter des questions de sécurité internationale, le Président ukrainien, sous une pression extrême, était attendu. Que nous révèle son discours au sujet de la crise actuelle?
Habituellement, les grandes réunions internationales sont surtout pour les chefs d’Etat une occasion de souffler et de sortir de leur quotidien, échappant ainsi souvent à l’attention de leur propre opinion publique. Pourtant, une partie de la population ukrainienne n’a pas compris pas comment Volodymyr Zelenski a pu se rendre à Munich alors que le conflit reste une option réelle, annoncée par les Américains pour le 16 février dernier. Cette attaque ne prendra pas nécessairement la forme de colonnes de tanks à Kiev, comme l’a soutenu le Président Biden, mais sans doute à travers des affrontements dans le Donbass.
Lors de son discours de Munich, le Président Zelenski a voulu conjurer le discours désespéré d’Hailé Sélassié à la tribune de la Société des Nations en 1936, et faire face au discours de Vladimir Poutine en 2007, qui s’était tenu dans ce même cadre. Il faut noter que la Russie a refusé d’y participer cette année.
Le refus du destin de sacrifié
« Nous ne pouvons pas nous contenter de nous mettre dans des cercueils et d'attendre l'arrivée des soldats russes. » C’est par cette formule puissante que Volodymyr Zelenski a conclu son discours de Munich : l’Ukraine n’acceptera pas un destin de sacrifié.
https://www.telos-eu.com/fr/zelenski-a-munich-ni-apaisement-ni-guerre.html
Qatar Airways : un juge britannique ordonne à Airbus de suspendre l'annulation du contrat A321neo (Air et Cosmos, la rédaction)
Un juge britannique, saisi par les avocats de Qatar Airways, ordonne à Airbus de suspendre toutes mesures concrètes traduisant l'annulation par Airbus de la commande de Qatar Airways pour 50 A321neo.
Airbus A321neo de Qatar Airways : une suspension des suites de l'annulation par Airbus
La décision juridique est subtile. Saisi par les avocats de Qatar Airways, un juge britannique ordonne à Airbus non pas de suspendre sa décision d'annuler la commande des 50 A321neo mais toutes les suites concrètes de cette annulation. En clair : il s'agit d'éviter que les créneaux de production d'Airbus A321neo initialement programmés pour Qatar Airways ne soient réalloués à d'autres clients. Qatar Airways devait réceptionner son premier A321neo en février 2023, suivis de cinq autres sur le reste de l'année 2023. La suspension ordonnée par le juge porte sur plusieurs semaines.
Nouveau rendez-vous devant le juge le 4 avril prochain
Une suspension jusqu'à la semaine du 4 avril pour un nouveau rendez-vous devant le juge afin d'obtenir pour Qatar Airways une décision sur le fond de l'affaire : le bon droit ou non d'Airbus d'annuler les 50 A321neo de Qatar Airways au mois de janvier dernier. La compagnie aérienne, via ses avocats, indique avoir versé un acompte de 330 M$ pour ces 50 A321neo commandés en 2017. Du côté d'Airbus, on avait alors indiqué s'appuyer sur les clauses contractuelles qui accompagnent tout contrat de ventes d'avions commerciaux. Pour Qatar Airways, il s'agit d'obtenir que Airbus remplisse ses obligations de production si jamais le juge venait à décider d'annuler l'annulation d'Airbus.
France : l’inflation a accéléré à 2,9 % en janvier, confirme l’Insee (Sud-Ouest, avec AFP)
La hausse des prix de l’énergie est toujours le principal moteur de la hausse des prix constatée en France, assure l’Insee
La hausse des prix n’a pas pris de repos, en ce début d’année 2022 en France. L’inflation a grimpé en janvier à 2,9 % sur un an après être restée stable à 2,8 % en décembre, a rapporté l’Insee ce vendredi dans son estimation définitive. Cette forte inflation est toujours portée par la hausse des prix de l’énergie. Ces derniers se sont envolés en janvier de 19,9 % après une progression de 18,5 % en décembre sur un an, tandis que les prix des services ont progressé de 2 %, et ceux de l’alimentation de 1,5 %, a détaillé l’institut national de la statistique.
Le Credit Suisse mis en cause par une massive fuite de données (Ouest France, avec AFP)
Une enquête internationale réalisée par plusieurs médias révèle que le Credit suisse aurait hébergé des fonds d’origine criminelle ou illicite.
Credit Suisse a hébergé pendant plusieurs décennies des dizaines de milliards d’euros de fonds d’origine criminelle ou illicite, affirme une enquête internationale réalisée par plusieurs médias et diffusée dimanche 20 février, des accusations que l’établissement financier helvète rejette fermement.
L’enquête a été menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), consortium regroupant 47 médias parmi lesquels Le Monde , The Guardian, le Miami Herald, la Nacion, à la suite d’une importante fuite de données remise anonymement il y a un peu plus d’un an au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Ces données concernent plus de 18 000 comptes bancaires hébergés au Crédit Suisse entre le début des années 1940 et la fin des années 2010 et appartenant à 37 000 personnes ou entreprises, précise le quotidien Le Monde.
Accidents mortels, acte héroïque, tentative d'enlèvement : les 5 infos majeures en Sud-Gironde (Actu Gironde)
Série noire sur les routes, une troisième tentative d'enlèvement d'un enfant, l'acte héroïque de deux gendarmes : voici 5 infos majeures de la semaine en Sud-Gironde.
Éducation aux médias et à l’information : la généralisation, et après ? (The conversation, Divina Frau-Meigs)
Depuis 2018, l’éducation des jeunes et des adultes aux médias numériques et à l’information en général fait l’objet d’un regain d’intérêt remarquable, dû à l’urgence de la lutte contre les infox et la circulation des discours de haine. Cela s’est traduit par une salve de textes officiels.
Devenue une obligation pour les États membres dans la Directive service des médias audiovisuels (DSMA), l’« Éducation aux médias et à l’information », ou « EMI », hors et dans l’école, est mentionnée comme un des piliers du Plan d’action contre la désinformation de l’Union européenne. L’OTAN en a fait l’objet de sa « diplomatie culturelle ».
En France, certains rapports mentionnent l’EMI dans leurs recommandations finales, comme celui des États généraux du numérique pour l’éducation en 2020 ou le rapport « Lumières à l’ère numérique » en 2022. D’autres en font leur centre d’intérêt principal : c’est le cas avec le Conseil économique social et environnemental en 2019, avec le CLEMI (le centre chargé de l’éducation aux médias dans l’Éducation nationale) en 2021, et, la même année, avec l’ARCOM (ex-CSA) (l’autorité publique de régulation de la communication audiovisuelle).
https://theconversation.com/education-aux-medias-et-a-linformation-la-generalisation-et-apres-177372
[Chronique IE & fonds souverains] Janvier 2022 : fonds technologique turc, data centers russo-émiriens et asiatiques
(Le portail de l’IE, Louis-Marie Heuzé)
Le Portail de l’IE a le plaisir de vous présenter ce nouveau format d’information et d’analyse sur des enjeux à faible exposition médiatique et d’intérêt majeur pour les stratégies de puissance et d’intelligence économique des États et des entreprises. Tel est le cas des fonds souverains, bras financiers des États dans leurs stratégies d’investissement.
Le Turkey Wealth Fund (TWF) ambitionne d’injecter 250 millions de dollars dans la création d’un fonds technologique
Présentés le 6 janvier par Arda Ermut, directeur général du TWF, les objectifs de ce nouveau fonds sont relativement explicites. Sans dévoiler les cibles précises (IA, quantique, semi-conducteurs…), ils visent l’investissement dans des produits technologiques à haute valeur ajoutée sur des secteurs-clés pour combler le retard de la Turquie et lui assurer une souveraineté dans ce domaine. Le poids du secteur technologique dans le portefeuille du TWF reste en effet mineur (4 % avec les télécoms, davantage mis en avant), ce dernier étant plutôt dominé à 79 % par les services financiers.
En Méditerranée, la présence militaire russe pose un « véritable défi » aux forces françaises, selon un rapport (OPEX 360, Laurent Lagneau)
De par son intervention en Syrie, la Russie a pu accroître sa présence militaire en Méditerranée, un espace stratégique qui lui donne l’accès aux mers chaudes [et donc, au Moyen-Orient]. D’abord en faisant en sorte que le « point d’appui matériel et technique », dont elle disposait à Tartous depuis un accord conclu en 1971 avec Damas, devienne une base navale à part entière. Et en obtenant la « concession » de la base aérienne de Hmeimim, près de Lattaquié.
Le rétablissement de cette présence militaire russe dans cette région, qui s’était amoindrie après la fin de la Guerre Froide, a commencé au début des années 2020, avec la création d’une « force opérationnelle permanente de la marine en Méditerranée », rattachée à la flotte russe de la mer Noire. Celle-ci dispose d’au-moins une quinzaine de navires de combat [frégates appartenant à la classe Amiral Grigorovich, armées potentiellement de missiles de croisière Kalibr, sous-marin de type Kilo, etc].
Quoi qu’il en soit, la priorité donnée à la Méditerranée par Moscou a été confirmée par le document stratégique « Fondements de la politique de l’État dans le domaine naval à l’horizon 2030 », signé par le président Poutine en juillet 2017.
Décret n° 2022-209 du 18 février 2022 relatif aux conditions d'exercice des activités privées de sécurité
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045190568
Décret n° 2022-213 du 18 février 2022 relatif à la suppression du brevet d'études professionnelles agricoles
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045190922
Décret n° 2022-198 du 17 février 2022 relatif au niveau de connaissance de la langue française requis pour l'exercice des activités privées de sécurité
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045189349
Décret n° 2022-190 du 17 février 2022 relatif aux conditions d'utilisation des termes « reconditionné » et « produit reconditionné »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045185223
Arrêté du 11 février 2022 fixant les conditions de nomination aux grades d'aspirant et de sous-lieutenant des officiers sous contrat de l'armée de l'air et de l'espace
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045185294
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