l'actualité de la 9ème semaine 2023

A la une aujourd’hui :

L’importance du facteur humain dans la lutte contre la cybercriminalité : développer une résilience durable par une meilleure prévention et formation au niveau national (IRIS, Vincent Vandamme) 

S’attaquer à la cybercriminalité nécessite d’abord d’en comprendre le fonctionnement. Circonscrire ce phénomène, en définir les composantes, analyser les profils et motivations de celles et ceux qui la pratiquent : tous ces éléments doivent servir de base aux politiques de cybersécurité, qu’elles soient publiques ou privées, qu’elles s’adressent à des organismes ou à des particuliers.
Une bonne maîtrise des enjeux de la cybersécurité, une meilleure appréhension des angles morts des politiques cybersécuritaires ainsi qu’une volonté forte et centralisatrice sont nécessaires à une lutte plus efficace et au développement d’une nation cyber-résiliente.
Par son aspect protéiforme et sa visibilité réduite, la cybercriminalité constitue un phénomène difficile à saisir. Intégrant des pratiques qui sont propres à Internet (ransomwarephishing) et d’autres qui ne sont qu’une adaptation de pratiques existant dans le monde réel (pédopornographie, extorsions et escroqueries), la cybercriminalité brouille les pistes et se joue des frontières pour tenter d’échapper à la répression policière et judiciaire. Son caractère nébuleux complexifie toute évaluation précise, d’autant plus que les victimes d’une cyberattaque ne sont pas toujours promptes à se déclarer, quand elles sont vraiment conscientes de l’être.
Par ailleurs, elle véhicule encore l’image d’une criminalité hautement technique, ce qui est vrai lorsqu’il s’agit de mener des attaques sur des infrastructures stratégiques et étatiques normalement bien protégées. Mais l’ingénierie sociale, qui exploite la psychologie humaine et ses faiblesses, permet à des cybercriminels sans grandes compétences techniques de profiter de ces failles pour pénétrer des réseaux sans réellement s’attaquer à leur architecture informatique. Leurs profils et motivations échappent aux stéréotypes du génie informatique agissant par défi : le cybercriminel ressemble ainsi de plus en plus à « monsieur tout le monde ». Il agit moins souvent de manière isolée et s’intègre, via le dark web, à des communautés qui se professionnalisent, se conseillent et donnent à la cybercriminalité une dimension industrielle.

https://www.iris-france.org/174110-limportance-du-facteur-humain-dans-la-lutte-contre-la-cybercriminalite-developper-une-resilience-durable-par-une-meilleure-prevention-et-formation-au-niveau-national/

Chère, si chère, dissuasion nucléaire (Lignes de défense, Philippe Chapleau)

Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement (DGA), s'est récemment exprimé devant les membres de la commission de la défense nationale et des forces armées.

Le DGA a alors rappelé des chiffres sur le coût de la dissuasion: 
"25 milliards d’euros ont été consacrés à la dissuasion pour la période 2019-2023. La loi de finances initiale pour 2022 y dédiait 5,3 milliards d’euros et le projet de loi de finances pour 2023 prévoit 5,6 milliards d’euros de crédits de paiement. La part des crédits consacrés à la dissuasion dans le budget de la mission défense hors pensions reste stable : 12,8 % en 2023 pour 12,9 % en 2022. En 2023, 4,65 milliards d’euros seront dédiés au maintien et au renouvellement des composantes, auxquels s’ajoutent 211 millions d’euros consacrés aux études, dans le cadre du programme 144."

Voilà pour le passé. Quelle enveloppe pour la dissuasion dans la future LPM?

Aucun chiffre n'a été avancé. Mais la volonté est claire et elle a été annoncée dans la nouvelle Revue nationale stratégique (RNS),. Suite aux voeux présidentiels aux Armées, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, a précisé que le rôle de la future LPM (413 milliards d'euros) consistera à consolider ce qui fonctionne, "la dissuasion nucléaire, par exemple".

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/02/chere-si-chere-dissuasion-nucleaire-23704.html

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223040_compte-rendu

L’armée de l’Air et de l’Espace a reçu son premier Rafale au standard F4.1 (OPEX 360, Laurent Lagneau)

En janvier 2019, le ministère des Armées notifia à Dassault Aviation un contrat de développement et d’intégration du standard F4 du Rafale, d’une valeur de 2 milliards d’euros. Cette nouvelle version devait reposer sur quatre piliers : la connectivité, l’engagement, la disponibilité ainsi que la détection et la lutte contre les menaces, avait-il été expliqué à l’époque.

« Ce standard F4 est un saut technologique, un saut industriel, un saut stratégique. Il constituera une première étape pour le combat collaboratif connecté multiplateformes et donc vers le système de combat aérien du futur [SCAF] », avait résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

Quatre ans plus tard, le premier Rafale porté au standard F4.1 – un Rafale B – a été livré à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], plus précisément au Centre d’expertise aérienne militaire, installé sur la base aérienne [BA] 118 de Mont-de-Marsan. Il reviendra ainsi à l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 Côte d’Argent de prononcer la première capacité opérationnelle [PCO] puis la mise en service opérationnelle de cette nouvelle version, attendue en octobre prochain.

https://www.opex360.com/2023/03/05/larmee-de-lair-et-de-lespace-a-recu-son-premier-rafale-au-standard-f4-1/

MGCS : un exercice de simulation en attendant la suite (HOME FOB, Nathan Gain)

Loin des tractations politico-industrielles, le programme franco-allemand de système principal de combat terrestre (ou MGCS) continue d’avancer. Une étape vient encore d’être franchie, une de plus dans la route vers la contractualisation du prochain marché.

L’équipe binationale de MGCS a achevé fin janvier un important exercice de simulation, nous explique-t-on de source militaire. Conduit dans les murs du groupe Nexter, champion français du programme, ce travail visait à évaluer la charge cognitive qui pèsera sur les équipages à partir d’un concept multi-plateformes doté d’ « un certain niveau de robotisation ». 

Cette phase menée sur plusieurs jours permettra de valider certaines architectures et certains concepts et de progresser sur différentes fonctionnalités intégrées sur différents porteurs. « La simulation aide à construire une matrice de décision pour essayer de retenir de moins en moins d’architectures et d’orienter nos industriels vers une architecture unique ». 

https://www.forcesoperations.com/mgcs-un-exercice-de-simulation-en-attendant-la-suite/

 

Emmanuel Macron ne songe plus à une armée européenne, assure le président tchèque (Euractiv, Aneta Zachova et Davide Basso)

La défense européenne ne consiste pas à déclarer que nous avons une armée européenne, a déclaré le président élu tchèque Petr Pavel, suggérant que même le président français Emmanuel Macron a changé d’avis et admis la nécessité de renforcer le pilier européen de l’OTAN au lieu de créer une armée européenne commune.

Selon M. Pavel, qui sera officiellement investi le 9 mars, l’UE joue un rôle de premier plan dans le soutien à l’Ukraine, mais n’est toujours pas capable de jouer un rôle de premier plan en matière de défense.

« La défense européenne — j’en ai parlé à Munich avec le président Macron — ne consiste pas à déclarer que nous avons une armée européenne ou une armée de l’UE », a déclaré M. Pavel à un petit groupe de parties prenantes de l’UE et de journalistes, dont EURACTIV République tchèque, à Prague.

« Il y a déjà eu un grand changement de la part du président Macron  passé de l’armée européenne, dont il parlait il y a des années dans le contexte de la ‘mort cérébrale’ de l’OTAN, à dire maintenant que nous devons construire une défense européenne basée sur le pilier européen de l’OTAN, ce que j’applaudis. C’est un changement raisonnable », a déclaré M. Pavel.

https://www.euractiv.fr/section/politique/news/emmanuel-macron-ne-songe-plus-a-une-armee-europeenne-assure-le-president-tcheque/

Des armes chinoises à Moscou ? Washington face à une nouvelle guerre froide sur deux fronts simultanés (Asialyst, Pierre-Antoine Donnet)

Les États-Unis ont clairement fait savoir à la Chine que des livraisons d’armes à la Russie auraient de « sérieuses conséquences ». Une perspective qui viendrait non seulement chambouler en profondeur les cartes géostratégiques planétaires à la fois sur le théâtre européen et celui de l’Asie de l’Est, mais qui constituerait aussi un facteur supplémentaire d’une escalade militaire dangereuse.

« Pékin devra prendre ses propres décisions sur la façon dont [la Chine] va procéder, si elle apporte une assistance militaire. Mais si elle le fait, cela aura un coût certain pour » ce pays, a déclaré dimanche 26 février le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité Jake Sullivan sur CNN. La Chine n’a pas encore livrer des armes à la Russie, mais elle n’a pas non plus écarté de le faire, a-t-il précisé ensuite sur ABC.

Les États-Unis de même que leurs alliés au sein de l’OTAN ont ces derniers jours exprimé leurs inquiétudes à propos d’éventuelles livraisons d’armes chinoises à la Russie et se sont efforcés de dissuader les autorités chinoises de franchir le pas. Vendredi 24 février, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait publiquement déclaré que Pékin avait déjà livré une aide « non létale » à Moscou mais que désormais, elle « envisage sérieusement » de lui livrer également des armes létales, plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine. Suite à ces déclarations du chef de la diplomatie américaine, le directeur de la CIA, William Burns, a lui aussi pris la parole sur CBS : « Nous sommes sûrs que la direction chinoise envisage la livraison d’équipements létaux. Nous ne voyons pas cependant qu’une décision définitive ait été prise pour le moment et nous ne voyons pas de preuve d’envois d’équipements létaux. »

https://asialyst.com/fr/2023/03/04/chine-armes-moscou-russie-etats-unis-washington-guerre-froide-deux-fronts/

Accord des États membres à l'ONU sur un traité pour protéger la haute mer et ses ressources (RFI)

Après quinze ans de négociations, les discussions sur le fond pour parvenir à un traité international pour la protection de la mer au-delà des juridictions nationales sont désormais terminées. Une fois ratifié par suffisamment d'États, ce texte historique permettra, entre autres, la création d'aires marines protégées. C'est un « moment historique », salue la Commission européenne.

Elle couvre la moitié du globe terrestre, mais cette surface, sans être une zone de non droit, appartient à tout le monde et personne à la fois. La haute mer, qui désigne toute zone maritime au-delà de 370 km des côtes d'un pays, a désormais son accord. La fin d'un marathon de négociations démarré en... 2006.

Et pour arriver à cette annonce, les équipes de négociateurs ont travaillé en continu ce samedi 4 mars après une nuit blanche et trois semaines de pourparlers, précise notre correspondante à New York, Carrie Nooten. Une issue saluée par des applaudissements au siège de l’ONU et par cette phrase de la présidente de la Conférence, Rena Lee : « Le navire a atteint le rivage ».  Après plus de quinze ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième « dernière » session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l'ONU.

https://www.rfi.fr/fr/environnement/20230305-accord-des-%C3%A9tats-membres-%C3%A0-l-onu-sur-un-trait%C3%A9-pour-prot%C3%A9ger-la-haute-mer-et-ses-ressources

Les politiques d’austérité sont responsables de la récession à venir au Royaume-Uni (Les Crises, Grace Blakeley, avec Jacobin MAG)

Une grande partie du monde devrait connaître une récession cette année, et la Grande-Bretagne devrait être particulièrement touchée. Nous pouvons remercier les années de stagnation des salaires des travailleurs – aggravée par le retour des conservateurs à de cruelles politiques d’austérité.

L’année 2023 semble devoir faire entrer la plupart des pays du monde en récession, et le Royaume-Uni devrait être particulièrement touché.

Au niveau mondial, le plus grand risque est une crise massive du coût de la vie, due à la reprise inégale de la pandémie et à une série de problèmes de chaîne d’approvisionnement qui ne sont toujours pas résolus.

Tout d’abord, la guerre en Ukraine, combinée aux profits effrénés des entreprises de combustibles fossiles – et à notre lenteur à passer aux énergies propres – a maintenu les prix des carburants à un niveau élevé. L’Europe est la plus touchée car elle est plus dépendante du gaz naturel russe.

Deuxièmement, les blocages massifs du système mondial de transport maritime, dont j’ai parlé l’année dernière, se sont atténués, mais les prix à l’importation sont toujours affectés. Enfin, les chaînes de valeur mondiales qui relient l’extraction des ressources et la production de biens dans le Sud aux marchés de consommation dans le Nord n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’efficacité pré-pandémique.

https://www.les-crises.fr/les-politiques-d-austerite-sont-responsables-de-la-recession-a-venir-au-royaume-uni/

 La Chine se fixe un objectif de croissance de 5% pour l'année 2023 (RFI Stéphane Lagarde)

Une croissance de 5 % en 2023, c’est l’objectif fixé par Li Keqiang lors du discours d’ouverture de la session annuelle du parlement chinois ce dimanche. Un objectif prudent, même si la reprise de la deuxième économie du monde est « solide », a

Applaudissements nourris pour Li Keqiang lorsqu’il s’avance devant les micros du Grand Palais du Peuple. C’est la dernière fois que le Premier ministre sortant s’adresse au 2 948 députés de l’Assemblée nationale populaire présents ce matin. Un peu plus d’une heure de discours, 40 pages dans sa traduction en français, le traditionnel « rapport de travail au gouvernement » revient sur l’année passée, mais aussi sur sa mandature : « Rien n’est moins ordinaire que les 5 années écoulées » euphémise le chef du gouvernement qui ne parle pas directement de la politique « zéro Covid », ni de sa sortie, mais reconnait que « le développement économique de la Chine s’est heurté à de multiples facteurs inattendus ». 

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230305-la-chine-se-fixe-un-objectif-de-croissance-de-5-pour-l-ann%C3%A9e-2023

Redistribution pétrolière et revenu universel (Télos, Julien Damon)

Pour financer un revenu universel, il faut des ressources financières. Que font les pays riches de la rente pétrolière ? Les trois cas des émirats, de la Norvège et de l’Alaska, montrent que l’idée de revenu universel peut s’incarner, certes de façon contrastée.

L’idée de revenu universel provoque des débats et enclenche des expériences, sous diverses formes, à travers le monde. De plus en plus documentée, elle ne s’incarne véritablement que dans de très rares réalisations. Le sujet aura été, en France, au-devant de la scène à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017. Sous une ambition plus réduite et sous la dénomination de « revenu universel d’activité » (RUA) il a fait l’objet d’une instruction technique très poussée. À l’échelle globale, le serpent de mer du revenu universel est réapparu à l’occasion de la crise du coronavirus, sous ses deux options de dépense budgétaire ou de création monétaire (la « monnaie hélicoptère »). Alors que depuis la crise Covid, on l’évoque moins, en tout cas en France, le projet reste l’un des plus intéressants parmi ceux énoncés pour réviser en profondeur les systèmes de protection sociale.

https://www.telos-eu.com/fr/redistribution-petroliere-et-revenu-universel.html

Sécurité routière : la vague bleue était aussi sur les routes du Sud-Gironde (Sud Ouest, Arnaud Dejeans)

Le début d’année 2023 est moins catastrophique que l’an dernier sur l’arrondissement du Sud-Gironde. Mais les gendarmes maintiennent la pression sur les routes pour traquer les mauvais comportements

Une grande opération régionale était organisée ce vendredi 3 mars par les forces de l’ordre. La compagnie de gendarmerie de Langon a mobilisé 25 militaires venus de toutes les brigades, vendredi après-midi, sur six sites stratégiques : Bazas, Rions, Saint-Maixant, Mongauzy, Hostens et Sauveterre-de-Guyenne.

Une opération zonale de contrôles, destinée notamment à lutter contre les conduites addictives, a eu lieu ce vendredi 3 mars, en fin d’après-midi, sur plusieurs axes du département

Le but de cette « vague bleue » : traquer les mauvais comportements au volant. Les chiffres de la Sécurité routière sont inquiétants. Le début d’année 2022 a été particulièrement tragique sur les routes du Sud-Gironde. « La tendance s’est calmée. Nous avons enregistré un accident mortel en 2023 à Noaillan. Il y en avait quatre à la même époque l’an dernier », chiffre la commandante de la compagnie, la chef d’escadron Erika Escalin.

https://www.sudouest.fr/gironde/langon/securite-routiere-la-vague-bleue-etait-aussi-sur-les-routes-du-sud-gironde-14280641.php

Les clivages religieux (Diploweb, Patrice Gourdin)

La religion se définit comme un « système associant des croyances et des pratiques rituelles à l’intérieur d’une société [1] ». Elle touche tout à la fois au plus intime des convictions individuelles, à l’organisation des sociétés, à la créativité artistique et, souvent encore, au pouvoir politique. Elle influe sur les sensibilités. Par conséquent, elle joue un rôle crucial dans la culture de chaque communauté humaine et on l’identifie comme une composante essentielle de la plupart des civilisations. Dans de nombreux cas, elle fonde, en totalité ou en partie, les espérances individuelles et collectives, les relations sociales ainsi que la légitimité des autorités. Elle se retrouve, donc, au cœur de beaucoup d’affrontements. L’histoire montre que la religion en soi n’est pas automatiquement génératrice de conflit : ce qui est en cause, avant tout, c’est son interprétation ou son instrumentalisation, en fait l’action des hommes. Le magazine Foreign Policy titrait l’un de ses articles : « La Liste : Les pires chefs religieux ». Y figuraient : Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, Joseph Kony, chef de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army) ougandaise, Yogi Adityanah, fondateur de l’Hindi Yuva Vahini indienne, Athuraliye Rathana, du parti cinghalais Jathika Hela Urumaya, Dov Lior, rabbin de la colonie de Kiryat Arba (près d’Hébron) [2]. Chacun de ces hommes ordonne des actions violentes au nom de religions qui ne les préconisent pas.

La relation étroite de la religion avec l’État est censée avoir disparu en Europe après un long affrontement et une lente mais aujourd’hui quasi complète sécularisation des sociétés. Cas presque unique au monde, le religieux n’a plus, officiellement du moins, de pouvoir en Europe et l’État fait montre d’une neutralité absolue en la matière : la laïcité l’a emporté, donnant naissance à des sociétés pluralistes, tolérantes et libérées de la tutelle des Églises. Toutefois, il faut introduire deux nuances. D’une part, bien qu’amoindrie, l’influence des religions sur la société persiste, notamment pour ce qui concerne les mœurs (contraception, avortement, divorce, euthanasie, homosexualité etc.). Il en résulte des prises de position des autorités religieuses dans les débats portant sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler des “questions de société“, donc des sujets éminemment politiques. D’autre part, entre l’État et le christianisme, des relations plus ou moins étroites existent encore, allant de la séparation des Églises et de l’État, instituée en France depuis 1905, à la quasi-reconnaissance par la Grèce du christianisme orthodoxe comme religion d’État : promulguée « au nom de la Trinité Sainte, Consubstantielle et Indivisible », la Constitution le qualifie, dans son article 3, de « religion dominante ». Cela s’accompagne parfois de heurts ou de polémiques et la question religieuse continue à peser dans les rivalités de pouvoir sur le Vieux continent, comme l’on a pu l’observer lors des élections législatives espagnoles de 2008, par exemple. 

https://www.diploweb.com/15-Les-clivages-religieux.html

La guerre en Ukraine, une tragédie pour l’Europe (Revue Conflits, Ana Pouvreau (avec l’aimable autorisation de l’auteur)) (article déjà diffusé au sein du bulletin de l’association régionale des Auditeurs de l’IHEDN)

Face à une guerre qui dure et dans l’impasse pour en trouver une solution, les Européens sont plus que jamais menacés et aux premières loges d’un conflit qu’ils n’ont pas vu venir. 

Raisonnant selon une nouvelle logique de blocs antagonistes entre d’une part, « le monde libre » et les démocraties et, d’autre part, les autocraties russe et chinoise, telle que réaffirmée par le président américain Joe Biden, lors de son discours à Varsovie le 21 février 2023, les Européens sont en train de perdre de vue le fait que la guerre en Ukraine pourrait être annonciatrice d’une véritable tragédie pour l’Europe. 

Vulnérabilisés par une série de basculements aux plans géopolitique, géostratégique, énergétique et économique, provoqués par le déclenchement du conflit en Ukraine le 24 février 2022, il n’est pas à exclure que les peuples d’Europe se retrouvent menacés dans leur existence même, par l’intensification significative de ce conflit au printemps 2023, avec l’entrée dans une nouvelle phase de la guerre.

https://www.revueconflits.com/la-guerre-en-ukraine-une-tragedie-pour-leurope/

LOI n° 2023-140 du 28 février 2023 créant une aide universelle d'urgence pour les victimes de violences conjugales (1)

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047241405

Arrêté du 21 février 2023 portant prorogation de l'attribution du grade de master aux officiers diplômés de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047261034

Arrêté du 25 janvier 2023 relatif au cursus de formation pour l'obtention du diplôme d'élève officier de 1re classe de la marine marchande et du diplôme d'études supérieures de la marine marchande

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047259499

Arrêté du 1er mars 2023 modifiant l'arrêté du 13 mars 2017 fixant la liste des écoles dont les élèves peuvent recevoir une rémunération inférieure à la rémunération prévue à l'article L. 3231-2 du code du travail

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047259678

 

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE LA REVUE DE PRESSE DEFENSE

SUR LE SITE DE L’UNION-IHEDN, en cliquant sur le lien :

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

(revue de presse réalisée par André DULOU, 156ème SR membre de l'Aqui-IHEDN,

responsable de la revue de presse de l'Union-IHEDN, 

 

 

Showing 1 reaction

  • Catherine Samson
    published this page in Actualité 2023-03-07 11:48:03 +0100
Agenda Nous rejoindre Don